Le capitaine Quentin, pilote à l'escadron 2/5 « Île-de-France », à la rescousse du littoral corse

28 juin 2021
Le Capitaine Quentin à la rescousse du littoral corse

De retour d’une campagne de tir à proximité de l’emprise aérienne de Solenzara, le capitaine Quentin, pilote au sein de l’escadron de chasse (EC) 2/5 « Île-de-France », détecte deux nappes d’hydrocarbures au large de la Corse. Sa découverte permet la réaction d’autorités civiles et militaires. Elle contribue à l’endiguement du sinistre.

Pour le pilote de chasse, la matinée du 12 juin est consacrée à des entraînements en Corse. La première partie de l’exercice consiste en une campagne de tir en mer, d’une durée de trente minutes. Elle est suivie d’une deuxième phase (canon air-sol, Ndlr) sur le champ tir de Diane, situé au nord de la base aérienne (BA) 126 de Solenzara. À l’issue de l’entraînement, le capitaine Quentin détecte d’étranges traînées sur la mer.

« Pendant environ deux minutes, nous volions cap sud en direction de Solenzara. Notre campagne de tir était achevée. Tout à coup, sur ma droite, je vois une grosse traînée sur la mer qui s’apparente à de l’huile », partage-t-il. Difficile alors de définir avec précision la nature de ces formes sombres. Il est quasiment 13 heures. Pourtant, le ciel nuageux et le manque de luminosité entretiennent l’incertitude. « Dans un premier temps, la visibilité n’était pas très bonne. En me rapprochant davantage, j’ai pu distinguer des traces marron sur la mer. » Pour le capitaine Quentin, cela ne fait plus aucun doute. Il s’agit de nappes d’hydrocarbures. L’Aviateur fait part de sa découverte au contrôleur militaire. Au sol, ce signalement entraîne la réaction d’autorités civiles et militaires. Barbara Pompili et Annick Girardin, respectivement ministre de la Transition écologique et ministre de la Mer, sont dépêchées sur place.

Au cours de sa carrière opérationnelle, le capitaine Quentin a été initié au signalement de catastrophe au sol. « J’ai été sensibilisé à ce genre de démarche lorsque j’étais moniteur à l’École de pilotage et de navigation à Salon-de-Provence. J’étais habitué à signaler des départs de feu dans la région », conclut l’officier.

Le capitaine Quentin fait ses premiers pas dans l’armée de l’Air en 2001, en qualité d’officier sous contrat (OSC). Élève officier du personnel navigant (EOPN), il est breveté pilote de chasse en 2005, sur la base aérienne (BA) 705 de Tours–Cinq-Mars-la-Pile (emprise abritant l’École d’aviation de chasse jusqu’en 2020, Ndlr). Il poursuit sa carrière en tant que moniteur à l’École de pilotage et de navigation de l’armée de l’Air (EPNAA), aujourd’hui connue sous l’appellation de Centre de formation aéronautique militaire initiale (CFAMI). Par la suite, il évolue au sein des escadrons de chasse 3/3 « Ardennes » et 4/3 « Argonne ». Après l’obtention de multiples qualifications, il intègre l’escadron 2/5 « Île-de-France », en 2015.

© K.Congini/Armée de l'Air/Défense