Portrait du caporal-chef Cédric, agent du transit aérien.

2 avril 2021
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Maripasoula et Camopi, deux communes de Guyane, accueillent respectivement des bases opérationnelles avancées de l’armée de Terre. Comme tous les sites éloignés en Guyane, un ravitaillement régulier est nécessaire, notamment pour continuer la lutte contre l’orpaillage illégal dans le cadre de l’opération Harpie. Une routine que le caporal-chef Cédric, opérateur de transit aérien, connaît par cœur.

Sur la base aérienne (BA) 367, à 6h30, l’aube pointe à l’horizon. Sur le tarmac, l'activité bat déjà son plein. Les agents du transit aérien chargent un avion Casa. Le décollage est prévu dans moins d'une heure pour acheminer du matériel et des passagers à Maripasoula. Un peu plus loin, une autre équipe de l’escale s'occupent d'un C-130, en partance pour une mission en direction de la métropole. Au cœur de ce dispositif, le caporal-chef Cédric, opérateur de transit aérien.

Engagé dans l'armée de l'Air et de l'Espace depuis 2007, il travaille depuis à l’escale aérienne militaire de la BA 367. Guyanais d’origine, il traite notamment les chargements des vecteurs aériens pour soutenir les forces déployées sur les bases opérationnelles avancées. Confection des palettes, calcul de charge, acheminement du matériel constituent ses différentes tâches.

Il s'est d'ailleurs particulièrement illustré en 2017 lors des opérations de secours consécutives au passage des ouragans Irma, José et Maria sur les Antilles, en qualité d’opérateur de transit aérien déployé sur l’aéroport de Saint-Martin Grand-Case. Arrivé après le passage de l’ouragan Irma sur une plateforme aéroportuaire dévastée, le caporal-chef Cédric et son équipe ont tout mis en œuvre pour assurer la gestion des chargements d’aéronefs et l’évacuation des populations du 9 au 17 septembre 2017. Sa motivation et son opiniâtreté ont permis au pont aérien de Saint-Martin de ne jamais s’interrompre, en assurant le chargement et le déchargement journalier de la vingtaine de vecteurs aériens. Au cours de ce détachement, il a assuré le transit de plusieurs dizaines de tonnes de fret et contribué à l’évacuation en neuf jours de plus de 7 000 personnes. « S’il fallait le refaire, je repartirai sans hésitation », confie le caporal-chef.

Disponible, volontaire et doté d’un grand professionnalisme, ce militaire du rang totalise pas moins de 710 heures de vol pour l'acheminement du fret, indispensable pour l'opération Harpie.

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