Portrait du sergent-chef Richard, technicien de maintenance armement (Pétaf)
Le sergent-chef Richard est technicien de maintenance armement, également surnommé « pétaf », depuis un an sur la base aérienne (BA) 367 « capitaine François Massé » en Guyane. Avec son équipe, ils sont responsables de l’ensemble de l’armement embarqué sur les aéronefs de la base aérienne.
« Quand je me suis engagé dans l’armée de l’Air et de l’Espace, j’étais à la recherche d’un métier atypique, quelque chose d’unique », explique le sergent-chef Richard. Ce sous-officier est technicien de maintenance armement, autrement appelé « pétaf ». Au quotidien, il est responsable de la mise en œuvre et de la maintenance de l’armement et du système de sauvetage des aéronefs de l’escadron de transport 68 « Antilles-Guyane ». « Nous sommes en charge de l’ensemble de la flotte hélicoptères et avions de la base aérienne », détaille-t-il.
De Rochefort à la Guyane, en passant par la Corse
En novembre 2011, le sergent-chef Richard s’engage dans l’armée de l’Air et de l’Espace, une passion de son grand-père. Avec son bac en poche, il fait le choix d’être armurier. Après sa formation militaire et professionnelle, il rejoint la BA 126 de Solenzara. En Corse, ce sous-officier a participé à de multiples campagnes de tir, nécessaires à l’entraînement et à la qualification des équipages. Il passe ensuite quatre mois en Guyane à l’occasion d’un renfort pour une mission de courte durée. Après sept ans à sillonner la Corse, le sergent-chef est affecté enfin sur la BA 367 en Guyane en 2019, en qualité de chef de service. Pour compléter ses compétences, il se forme dorénavant au départ des hélicoptères et au plein carburant des aéronefs. « En élargissant mes compétences, je participe encore plus aux missions de la base aérienne 367 », ajoute le sous-officier.
Il est ainsi impliqué dans toutes les missions de la BA 367, que ce soit au profit des opérations Harpie et Titan, ou d’une évacuation sanitaire.
Un couteau suisse de compétences
Armement, artifice, en passant par les petits calibres ou encore les accessoires de survie et de sauvetage, son panel de missions est étendu. « Sur hélicoptère Puma, nous sommes, par exemple, responsables du matériel de survie et de sauvetage à bord de l’appareil, indique le sous-officier. Mais également de l’armement de bord de la machine. » Il y a quelques semaines, en raison d’une panne sur l’hélicoptère Puma, un équipage a dû utiliser ce lot de détresse pour passer la nuit au cœur de la forêt amazonienne. « Au quotidien, nous travaillons aussi bien sur des visites programmées, pour que le matériel soit toujours opérationnel, que sur la préparation des machines, ajoute-t-il. En fonction du profil de vol, nous préparons le matériel de survie ou l’armement de bord. » Dans le cas de survol maritime, les aéronefs sont notamment équipés d’un canot de sauvetage ou de gilets de sauvetage.
Depuis quelques mois avec la crise de la Covid-19, aucun appareil ne décolle sans lot « Covid » à bord. « Dans chaque aéronef, nous avons confectionné une boîte avec notamment des gants, des masques, des protections individuelles, confie le sergent-chef Richard. Ce lot est totalement d’actualité. Régulièrement, au cours des vols ou des évacuations sanitaires, l’équipage s’équipe pour se protéger et lutter contre la propagation du virus. »
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