Sergent, vous venez d’arriver sur le théâtre et y effectuez votre première opération extérieure. Quel est votre parcours ?

Je suis titulaire d’un baccalauréat professionnel en infographie, communication visuelle et plurimédia. Au cours de ce cursus, j’ai eu la chance d’effectuer un stage sur la Base aérienne (BA) 106 de Bordeaux-Mérignac, à la cellule communication : j’y ai connu une super équipe qui m’a parlé de la réserve. Je m’engage donc par la suite dans cette voie et continue d’évoluer dans cette même unité, tout en continuant mes études. Peu après, je rejoins l’École de formation des sous-officiers de l’Armée de l’air (EFSOAA) et deviens technicien dans les métiers de l’image. Depuis, j’ai pu réaliser plusieurs opérations intérieures, missions, et j’effectue effectivement désormais ma première opération extérieure sur la BAP au Levant, dans le cadre de l’opération CHAMMAL.

Y a-t-il quelque chose qui vous a marqué depuis votre arrivée sur le théâtre ? Et d’ailleurs, quelles y sont vos missions ?

Le rythme ! Je m’y étais préparé, mais c’est une réalité : ici, on travaille 24h/24, 7j/7. On relève le photographe partant en à peine une journée et demie, c’est très rapide, mais on s’adapte. Pendant ce court laps de temps, on parle notamment de la façon de traiter nos photos, de classer nos reportages. Et puis, on recueille le retour d’expérience et les conseils du photographe qui vient d’effectuer plusieurs mois ici. On se prépare à nos futures missions qui sont la couverture photo et vidéo des opérations et des actions des militaires français engagés ici. On imagine et crée des produits de communication (podcasts, infographie…), avec l’aide de l’officier communication.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Ce qui me plaît le plus, c’est justement tout ce que mon métier peut m’apporter : le contact humain notamment, puisqu’en tant que photographe on rencontre énormément de monde. Notre spécialité à un côté artistique qui est très intéressant : chaque photographe de l’armée de l’Air et de l’Espace apporte sa « patte », sa propre vision de nos missions. Je suis déployé depuis peu de temps, mais par exemple, j’ai particulièrement apprécié un reportage effectué la semaine dernière, à l’occasion des 20 km de Paris à distance : on était tous réunis en plein désert avec un superbe lever de soleil, et les militaires étaient fiers de participer à ce challenge, même loin de la métropole. C’est extrêmement gratifiant d’immortaliser ces moments.

© Etat-Major des Armées