Mercredi 7 octobre, le 1^er avion ravitailleur C135 FR a été retiré du service. La veille, une cérémonie marquant le départ du plus ancien avion encore en service dans l’armée de l’Air et de l’Espace était organisée sur la base aérienne 125 d’Istres « Charles Monier ». Elle était présidée par le général de division aérienne Patrice Boisjot, commandant en second des Forces aériennes stratégiques (FAS).

Ce retrait a été permis par l’arrivée dans les forces des trois premiers Phénix d’ores et déjà opérationnels. Cette nouvelle flotte remplacera 14 ravitailleurs C135 FR et cinq avions de transport stratégique A310 et A340. Les A330 Phénix assureront les missions de dissuasion nucléaire, mais également de sûreté aérienne, l’évacuation médicale et la projection de forces et de puissance. Ils sont également amenés à être déployés en opérations extérieures, comme actuellement au Levant dans le cadre de l’opération Chammal.

Arrivé dans les forces le 20 janvier 1964, le C135 FR n°475 retiré du service totalise plus de 36 000 heures de vol. De la première alerte de la dissuasion nucléaire française le 8 octobre 1964 à la dernière opération Poker, de la 1^re guerre du Golfe à l’opération Barkhane, il a pris part à toutes les missions et opérations de l’armée de l’Air et de l’Espace.

Jusqu’au renouvellement complet, les C135 FR demeurent opérationnels et engagés dans leur mission principale, la dissuasion nucléaire, mais aussi la Posture permanente de sûreté aérienne (PPSA) ainsi qu’en opérations extérieures. Un appareil est également constamment déployé sur la base aérienne projetée de Niamey, au Niger, pour l’opération Barkhane.

À terme, la flotte d’A330 Phénix permettra à l’armée de l’Air et de l’Espace de projeter vingt Rafale à 20 000 km dans un délai de 48 heures.