Stage OTAN et réservistes : international junior officer leadership development

19 septembre 2023
Photo des participants stage OTAN

Du 5 au 12 août à Breda aux Pays-Bas s’est tenue une session de formation commandement pour officiers subalternes de réserve des armées de l’air des pays otaniens.

Des réservistes des armées de l’air de huit pays se sont réunis pour développer leurs compétences de commandement et pour se familiariser avec l’environnement interallié dans lequel ils peuvent être amenés à évoluer, tout comme leurs camarades d’active. Triés sur le volet, ils sont venus de France, d’Allemagne, du Royaume-Uni, des Pays-Bas, du Danemark, de Norvège, du Canada et des États-Unis.

Les participants ont particulièrement apprécié la confrontation à des cultures et des modes de raisonnement différents tout en mesurant leurs points de vues, leurs expériences, leurs acquis et réflexes culturels. Au-delà des échanges interculturels sur le leadership, l’International Junior Officer Leadership Development (IJOLD) 2023 était un stage ponctué de nombreuses interventions de militaires hollandais, des généraux ayant évolué au sein de l’OTAN et de l’ONU, ou encore de l’aide de camp du roi.

« L’objectif était de fournir les bons outils, les bonnes clés pour que chacun des réservistes puisse repartir chez lui fort de cela et soit en capacité de continuer à s’améliorer comme meneur grâce à ce socle de connaissances. Et nous savons que si nous nous recroisons à l’avenir dans un contexte international, nous saurons tous accorder nos violons », explique le lieutenant-colonel de réserve Giel, organisateur de l’IJOLD 2023.

L’impression laissée au lieutenant de réserve Emma, l’un des deux réservistes français envoyés sur place, semble aller dans ce sens : « Ce que j’ai trouvé le plus passionnant, ça a été l’une des études de cas. Un cas de conscience pourrait-on dire. Avec notre groupe, nous devions définir une stratégie face à une situation extrêmement délicate. Il fallait faire un choix difficile qui mettait en péril la vie de 20 000 civils. » Ils ont eu plusieurs heures pour étudier la situation et préparer leur solution, puis chacun des huit groupes a présenté sa stratégie aux autres et au général Matthijseen (commandeur de la mission ONU Minusma : 14 000 militaires de 60 pays) qui, il y a de ça presque 30 ans, en tant que jeune capitaine, a dû prendre cette décision.

A l’heure où le chef d’état-major des Armées, le général Thierry Burkhard, enjoint tous les militaires français à « être des amplificateurs lorsque [vous planifiez ou participez] à des exercices bilatéraux dans le cadre de l’OTAN, de l’Union européenne ou d’autres types de coalitions », la réserve répond présent.