Sur la base école de Rochefort, la formation se poursuit afin d’assurer la continuité des missions de l’Armée de l’air. C’est dans ce contexte de crise sanitaire qu’une promotion de 13 élèves sous-officiers mécaniciens vecteur-moteur achevaient leur formation à la Section maintenance et structure aéronef (SEMSA), jeudi 23 avril 2020.

A l’issue de sept mois d’enseignement au métier de mécanicien aéronautique à Rochefort, pour ces quelques élèves « arpètes » ayant fait leurs premiers pas à l’Ecole d’enseignement technique de l’Armée de l’air (EETAA) à Saintes, la fin de leur formation revêt des accents inédits. Port de masques, gants, lunettes de protection et respect d’une distanciation d’un mètre durant les travaux pratiques n’ont strictement rien d’ordinaire pour des jeunes mécaniciens amenés à « mettre les mains dans le cambouis ». Pour autant, tous s’estiment chanceux d’avoir pu achever leur formation. Le sergent Judicaël s’exprime : « Cela a d’abord nécessité un temps d’adaptation et nous nous sommes finalement habitués aux mesures barrières. Nous avons ainsi pu continuer notre cursus, sans accumuler de retard. Nous avons aussi eu la chance d’être logés sur base et de vivre le confinement dans d’excellentes conditions. Aujourd’hui, nous avons hâte de rejoindre notre future unité ».

Les instructeurs se sont eux aussi adaptés. Grâce au concours du Bureau maîtrise des risques (BMR), ainsi qu’à l’intervention et aux conseils des médecins de la 113ème Antenne médicale, l’instruction des « travaux pratiques » a pu se poursuivre. Le programme prévu a ainsi été respecté, au prix de quelques ajustements liés à la situation sanitaire, tels que l’annulation du module dédié au « point fixe » (démarrage moteur sur aéronef). L’adjudant-chef Vincent, instructeur, détaille : « Habituellement, nous assurons en moyenne la formation de deux à trois promotions dans le même temps. Actuellement, nous formons une à deux promotions. La formation se poursuit donc, avec un roulement des instructeurs. Je dois bien avouer que ce n’est pas la période la plus simple pour nous tous. Nous avons encore beaucoup d’élèves à former, compte tenu des besoins en recrutement au sein des unités opérationnelles. Nous devons former la relève et cela prend du temps. Comme la France entière, nous n’étions pas préparés à cette crise. C’est dans notre ADN de militaire de nous adapter et de faire face, mais nous restons très vigilants ».

Une autre promotion de 24 jeunes sergents mécaniciens vecteur-moteur achèvera elle aussi, bientôt, sa formation au hangar de la SEMSA. D’autres élèves aussi ont depuis rejoint la base école de Rochefort, afin de poursuivre leur formation, après une période de quatorzaine de confinement sur le site, de manière à éviter tout risque de contamination.

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